05 août 2006

Le mal sournois

Retournons à lundi dernier, alors que dans la matinée de ce jour-là, on l’avait remise en quarantaine avec vingt-trois autres patients de l’hôpital. Encore quatre à cinq jours d'isolement et cela l'aurait fait mourir de ... déprime aiguë. Non. On n'allait pas la faire mourir ainsi! Il était peut-être 11 heures ou midi quand j'ai appris la nouvelle. Aussitôt, j’ai rejoint son infirmière au bout du fil.

- Est-ce que maman peut marcher?
- Oui.
- Est-ce qu’elle mange par elle-même?
- Oui.
- Est-ce qu’elle peut faire sa toilette toute seule?
- Oui.
- Est-ce qu’elle se débrouille toute seule aux toilettes?
- Oui
- Est-ce qu’elle a le C difficile?
- Les résultats indiquent toujours la négative.
- Prend-t-elle encore des antibiotiques?
- Non.
- Peut-elle obtenir son congé du médecin, aujourd’hui, par exemple?
- Je crois que oui.
- Alors, faites le nécessaire, parce que je vais la chercher d’ici 14 heures, avant qu’elle n’attrape toutes vos maladies …!
- Et où l’amènerez-vous?
- Chez-moi!

Aujourd’hui, mon amie, maman n’est plus à l’hôpital depuis maintenant une semaine. Disons qu’il s’en est fallu de peu pour que, la semaine dernière, nous n'ayons funéraillé gaiement autour de sa dépouille mortelle... !Pour mieux comprendre la stratégie mesquine du système, allez, fais le calcul de ce qu’il en retourne en économies au trésor public ou privé (le nôtre ...) pour avoir gardé maman chez-moi en convalescence pendant huit jours …! Je te reviens un autre tantôt.

À toi pour toujours,
May West

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