La médecine d’aujourd’hui fait des miracles, mon amie. Je ne t’apprendrai rien en te disant qu’on arrive à remettre sur pieds, aussi bien les éclopés que les fatigués de vivre, les morts ambulants, les morts-nés, les bois-morts, sans oublier tous ceux et celles qui attendent qu’une place se libère au ... paradis.
Jusqu’à ce jour, je ne saurais te dire exactement dans laquelle de ces catégories j’oserais placer maman, mais plus coriace que ça, tu meurs! C'est qu’elle a du chien, notre acadienne de mère!Après tout ce qu’elle a enduré, souffert et subi ces dernières semaines, voilà qu’elle s’est classée - pas assez mal en point ou trop bien portante – c’est selon, pour répondre aux critères d’admission en ce qui a trait aux soins et services fournis par le système.
Donc, pas question pour elle d’être relogée dans un CHSLD (Centre d’hébergement de soins de longue durée).Heureusement, mon amie, qu’il existe des résidences privées d’hébergement pour aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie. On avait décelé des problèmes cognitifs chez elle, des pertes de mémoire surtout.Bien sûr, c’est bien malgré elle, que maman en était rendue à cette étape-là. D’ailleurs, dans mon chapitre précédent, rappelle-toi, je t’ai mentionné ses tourments et ses nombreuses tergiversations. Pour elle, c’était comme de vivre ou de passer à travers un autre deuil.
Or, est-il nécessaire de te dire que dès sa sortie d’hôpital, il nous a fallu faire vite pour lui trouver une résidence privée d’hébergement. Si notre mère ne répondait pas aux critères des trois-heures-soins-par jour pour être admise en CHSLD, il fallait à tout le moins que cette résidence soit située à proximité de chez-moi et du reste de notre famille. Et aussi, que le paiement du loyer corresponde à ses revenus. Rien que ça, n’était pas une mince affaire!
Bref, pour te dire, mon amie, qu’après avoir exploré fébrilement partout aux alentours pendant près d’une semaine, le Ciel a eu finalement pitié de nous. Dans le même temps, on a appris qu’il restait trois places de disponibles à l’une des deux seules résidences situées dans notre municipalité.Encore une fois, c'était le grand branle-bas de combat.
Évidemment, rien que le fait de l'installer dans son nouveau chez-elle a demandé plusieurs jours d’effort et de solidarité de notre part. À cet effet, chacun et chacune a collaboré de son mieux, selon sa disponibilité et dans la mesure de ses moyens et de ses talents.
Merci donc, à ma sœur Diane, qui a passé toute une nuit (la fameuse nuit des longs … couteaux!) à l’hôpital avec moi!
Puis, à mon frère Roger et ma belle-sœur Francine pour leurs efforts lors du déménagement des meubles. Et encore et encore.
Aussi, à ma sœur Lorraine pour ses doigts de fée qu’elle a merveilleusement mis à contribution dans la décoration de la pièce.
À ma sœur Suzanne qui, de chez elle, en Floride, se morfondait et était de tout son cœur avec nous.
À Jules, l’ami de maman, pour sa bienveillance à son égard.
Enfin, à ma brune grisonnante, qui a patienté dans l’ombre pendant tout ce temps en me tenant par la main et en m’encourageant tous les jours. Puis qui m'a donné un grand coup de main à vider l'ancien appartement de maman, alors que j'étais au bord de l'écoeurement total ...
Et à toi, mon amie Deca, qui m’a permis de raconter cette longue saga que peut-être plusieurs autres de nos amies venaient lire de temps en temps.
Tout ça pour te dire, que ce matin, j'ai dormi jusqu'à huit heures moins quart. Cela ne m'était pas arrivé depuis des semaines. Tu parles!
Jusqu’à ce jour, je ne saurais te dire exactement dans laquelle de ces catégories j’oserais placer maman, mais plus coriace que ça, tu meurs! C'est qu’elle a du chien, notre acadienne de mère!Après tout ce qu’elle a enduré, souffert et subi ces dernières semaines, voilà qu’elle s’est classée - pas assez mal en point ou trop bien portante – c’est selon, pour répondre aux critères d’admission en ce qui a trait aux soins et services fournis par le système.
Donc, pas question pour elle d’être relogée dans un CHSLD (Centre d’hébergement de soins de longue durée).Heureusement, mon amie, qu’il existe des résidences privées d’hébergement pour aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie. On avait décelé des problèmes cognitifs chez elle, des pertes de mémoire surtout.Bien sûr, c’est bien malgré elle, que maman en était rendue à cette étape-là. D’ailleurs, dans mon chapitre précédent, rappelle-toi, je t’ai mentionné ses tourments et ses nombreuses tergiversations. Pour elle, c’était comme de vivre ou de passer à travers un autre deuil.
Or, est-il nécessaire de te dire que dès sa sortie d’hôpital, il nous a fallu faire vite pour lui trouver une résidence privée d’hébergement. Si notre mère ne répondait pas aux critères des trois-heures-soins-par jour pour être admise en CHSLD, il fallait à tout le moins que cette résidence soit située à proximité de chez-moi et du reste de notre famille. Et aussi, que le paiement du loyer corresponde à ses revenus. Rien que ça, n’était pas une mince affaire!
Bref, pour te dire, mon amie, qu’après avoir exploré fébrilement partout aux alentours pendant près d’une semaine, le Ciel a eu finalement pitié de nous. Dans le même temps, on a appris qu’il restait trois places de disponibles à l’une des deux seules résidences situées dans notre municipalité.Encore une fois, c'était le grand branle-bas de combat.
Évidemment, rien que le fait de l'installer dans son nouveau chez-elle a demandé plusieurs jours d’effort et de solidarité de notre part. À cet effet, chacun et chacune a collaboré de son mieux, selon sa disponibilité et dans la mesure de ses moyens et de ses talents.
Merci donc, à ma sœur Diane, qui a passé toute une nuit (la fameuse nuit des longs … couteaux!) à l’hôpital avec moi!
Puis, à mon frère Roger et ma belle-sœur Francine pour leurs efforts lors du déménagement des meubles. Et encore et encore.
Aussi, à ma sœur Lorraine pour ses doigts de fée qu’elle a merveilleusement mis à contribution dans la décoration de la pièce.
À ma sœur Suzanne qui, de chez elle, en Floride, se morfondait et était de tout son cœur avec nous.
À Jules, l’ami de maman, pour sa bienveillance à son égard.
Enfin, à ma brune grisonnante, qui a patienté dans l’ombre pendant tout ce temps en me tenant par la main et en m’encourageant tous les jours. Puis qui m'a donné un grand coup de main à vider l'ancien appartement de maman, alors que j'étais au bord de l'écoeurement total ...
Et à toi, mon amie Deca, qui m’a permis de raconter cette longue saga que peut-être plusieurs autres de nos amies venaient lire de temps en temps.
Tout ça pour te dire, que ce matin, j'ai dormi jusqu'à huit heures moins quart. Cela ne m'était pas arrivé depuis des semaines. Tu parles!
À toi pour toujours,
May West
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