Confier sa santé et sa vie ainsi que celles des nôtres au réseau de la santé tant en région qu’en milieu urbain nous fait courir, aujourd’hui plus que jamais, un bien grand risque. Celui d’y laisser notre peau plus tôt que prévu: méchant coup de dés, non? Mais l’est-il davantage au Québec plus qu’ailleurs? Toutefois, je ne crois pas.
Malgré le fait qu'on tente de rassurer tant bien que mal la population, onze (11) cas de mortalités causés par la bactérie du C difficile sont survenus récemment dans un hôpital en périphérie de Montréal. Pris au piège de la controverse, de l'indignation et de l'inquiétude générale, après que la parente d'une usagère décédée ait informé les médias de la situation, le ministre Couillard a ordonné une enquête.
Des rapports internes ont démontré que des lacunes dans l'application des mesures d'hygiène et d'entretien auraient mené à l'éclosion de cette épidémie de C. difficile. Alors, tout le monde s'interroge à savoir pourquoi y aurait-il eu ces lacunes dans l’application des mesures d’hygiène et d’entretien? Pour quiconque ayant connu le péril auquel on est confrontré dès qu'on met les pieds dans une salle d'urgence, où n'importe où dans un hôpital, au Québec, ces interrogations sont légitimes.
Or justement en juillet dernier, par exemple, plusieurs membres du personnel affecté à l’entretien de l’hôpital régional où se trouvait maman arboraient des T-shirts noirs, sur lesquels on pouvait lire leur insatisfaction à l’égard de leurs conditions de travail. Moyens de pression obligent! Soit
Mais avec le recul, je vois bien qu'il était évident qu'on avait affaire à ce moment-là, à un personnel affecté à l’entretien qui n’avait pas vraiment le goût de faire correctement son travail parce que ses membres n’arrivaient pas à s’entendre avec leur employeur.
Sans oublier, me dirait l'autre, que les méchants syndicats en ont probablement profité par la bande pour inciter au laxisme. Qui sait s'ils n'ont pas aussi carrément encourager à la paresse et défendu l’incompétence?
Bref, on peut bien dire n'importe quoi, n’est-ce-pas, mais, n’oublions pas qu'il y a eu 11 décès, et que l'un de ces décès aurait pu être un être qui nous est cher. Tout ça pour te dire, mon amie, que la propreté dans un hôpital, c'est sérieux, quand même!
« Cela dit, il ne faut pas s'y tromper: on ne réussira jamais à éradiquer les infections nosocomiales et plus on voudra se rapprocher du taux nul, plus il faudra y mettre le prix, que ce soit par l'achat massif d'instruments jetables ou par la construction de chambres individuelles, le resserrement de la discipline parmi les employés ou l'embauche de personnel supplémentaire. » écrivait-on en éditorial, dans Le Devoir, hier.
Enfin, je te rappelle que si j’ai eu le réflexe de sortir ma mère vivante de cet enfer (ce dont je me féliciterai jusqu’à mon dernier souffle), l’été dernier, c’est parce que je n’étais pas sans savoir qu’elle aurait pu ne sortir de là que les pieds devant, et cela à brève échéance.
Va donc, toi, demander des explications pour une situation dans laquelle la personne décédée de la terrible bactérie se trouve à avoir quatre-vingt-cinq ans! « Vous comprendrez, madame, que votre mère était âgée, et qu’il est plus facile pour une personne de son âge de succomber .... bla, bla, bla. » Bref, on m’aurait poliment renvoyée à la triste fatalité de l’existence. La langue de bois, tu connais ?
Une enquête, dit-on ? Il était plus que temps! Mais, attendons voir.
Malgré le fait qu'on tente de rassurer tant bien que mal la population, onze (11) cas de mortalités causés par la bactérie du C difficile sont survenus récemment dans un hôpital en périphérie de Montréal. Pris au piège de la controverse, de l'indignation et de l'inquiétude générale, après que la parente d'une usagère décédée ait informé les médias de la situation, le ministre Couillard a ordonné une enquête.
Des rapports internes ont démontré que des lacunes dans l'application des mesures d'hygiène et d'entretien auraient mené à l'éclosion de cette épidémie de C. difficile. Alors, tout le monde s'interroge à savoir pourquoi y aurait-il eu ces lacunes dans l’application des mesures d’hygiène et d’entretien? Pour quiconque ayant connu le péril auquel on est confrontré dès qu'on met les pieds dans une salle d'urgence, où n'importe où dans un hôpital, au Québec, ces interrogations sont légitimes.
Or justement en juillet dernier, par exemple, plusieurs membres du personnel affecté à l’entretien de l’hôpital régional où se trouvait maman arboraient des T-shirts noirs, sur lesquels on pouvait lire leur insatisfaction à l’égard de leurs conditions de travail. Moyens de pression obligent! Soit
Mais avec le recul, je vois bien qu'il était évident qu'on avait affaire à ce moment-là, à un personnel affecté à l’entretien qui n’avait pas vraiment le goût de faire correctement son travail parce que ses membres n’arrivaient pas à s’entendre avec leur employeur.
Sans oublier, me dirait l'autre, que les méchants syndicats en ont probablement profité par la bande pour inciter au laxisme. Qui sait s'ils n'ont pas aussi carrément encourager à la paresse et défendu l’incompétence?
Bref, on peut bien dire n'importe quoi, n’est-ce-pas, mais, n’oublions pas qu'il y a eu 11 décès, et que l'un de ces décès aurait pu être un être qui nous est cher. Tout ça pour te dire, mon amie, que la propreté dans un hôpital, c'est sérieux, quand même!
« Cela dit, il ne faut pas s'y tromper: on ne réussira jamais à éradiquer les infections nosocomiales et plus on voudra se rapprocher du taux nul, plus il faudra y mettre le prix, que ce soit par l'achat massif d'instruments jetables ou par la construction de chambres individuelles, le resserrement de la discipline parmi les employés ou l'embauche de personnel supplémentaire. » écrivait-on en éditorial, dans Le Devoir, hier.
Enfin, je te rappelle que si j’ai eu le réflexe de sortir ma mère vivante de cet enfer (ce dont je me féliciterai jusqu’à mon dernier souffle), l’été dernier, c’est parce que je n’étais pas sans savoir qu’elle aurait pu ne sortir de là que les pieds devant, et cela à brève échéance.
Va donc, toi, demander des explications pour une situation dans laquelle la personne décédée de la terrible bactérie se trouve à avoir quatre-vingt-cinq ans! « Vous comprendrez, madame, que votre mère était âgée, et qu’il est plus facile pour une personne de son âge de succomber .... bla, bla, bla. » Bref, on m’aurait poliment renvoyée à la triste fatalité de l’existence. La langue de bois, tu connais ?
Une enquête, dit-on ? Il était plus que temps! Mais, attendons voir.
P.S. Je te reviendrai prochainement avec la suite et les conclusions de ma plainte.
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